Publié en 1938, un regard historique et idéologique détaillé et essentiel sur les deux principaux hymnes (auxquels l’on pourrait ajouter la Carmagnole et le Ça ira) qui présidèrent aux luttes sociales et politiques dans la France de 1789 jusqu’au Front Populaire.
Saviez-vous que l’Internationale était à l’origine chantée sur la musique de la Marseillaise ? Qu’il fallut dix-sept ans pour qu’elle eût une autre mélodie -- un an après la mort de son parolier ? Qu’il en exista même d’autres mises en musique ? Que sa partition fut imprimée sans prénom pour le compositeur, dans l’espoir de protéger celui-ci de représailles ? Que la cinquième note de la mélodie n’est pas un mi mais un fa ?
On trouvera également dans cet article l’émouvante transcription, dans un français approximatif, de la lettre qui mit fin au conflit entre les deux frères se disputant la paternité de la musique de l’Internationale, conflit savamment instrumentalisé par divers intérêts politiques et commerciaux.
Un siècle plus tard, l’Internationale était encore allègrement employée comme instrument de chantage par des aigrefins.
Depuis quelques mois, cet air s’est aujourd’hui définitivement élevé dans le domaine public. (Encore que l’on puisse toujours se faire casser la gueule par la flicaille, à l’ancienne, pour l’avoir sifflé. Mais il faut bien préserver quelques traditions, que diable.)
Il rejoint ainsi, pour le meilleur et pour le pire, la Marseillaise -- quoique de façon bien plus respectueuse de la démocratie, puisque cette dernière sert encore de prétexte à d’iniques bâillonnements de la liberté d’expression.
Glanés sur l’excellent site du non moins excellent Nicolas Graner, ces quelques couplets avec des rimes en «do ré mi» (et plus si affinités).
Professeur de français en lycée, Roger Berthet recense sur son site quelques exercices de style mémorables. On notera en particulier ceux de de Thierry Dedieu présentés ici sur une comptine à base de poule, ainsi que les «Souris vertes» réalisées par ses propres élèves.
Si les fausses translittérations de l’hymne soviétique vous amusent :
https://www.youtube.com/watch?v=WM5H1KthhUU
Si la chaîne «Bad Lip Reading» fait partie de vos escales habituelles sur YouTube :
https://www.youtube.com/user/BadLipReading
voici (en anglais) un autre détournement, amplement mérité, d’un célèbre chœur néo-néanderthalien crypto-nazi, illustré par une avalanche de croquis bien connus de la communauté de trolleurs 4chan.
Notre collègue et oumupote Jean-François Ballèvre, spécialiste (entre autres nombreuses choses) de George Gershwin, nous signale cet «Impromptu in Two Keys» pour piano, probablement écrit vers 1924 et resté inédit du vivant de son auteur.
Au cas où ce lien viendrait à disparaître, une copie est archivée ici :
http://oumupo.org/upload/files/Gershwin%20-%20Impromptu%20in%20Two%20Keys.pdf
Strofka (de la liste Oulipo) nous signale cette expérience qui consiste (censément) à faire jouer de la musique par divers dispositifs électro-mécaniques.
À rapprocher de la musique pour lecteurs de disquettes :
http://oumupo.org/wiki/index.php/Musique_pour_disquettes
Noël Bernard, éminent contributeur de la Liste Oulipo, aime à transcrire des thèmes musicaux sous forme de poèmes (en général fort réussis, comme souvent chez lui). Ici, le troisième concerto de Rachmaninov.
À lire également, ses explications assorties de quelques exemples simples :
http://www.talipo.fr/?page_id=1376#c_harmonique
Un autre exemple inspiré de Debussy, remixé avec «la nuit» de J. Jouet :
http://www.talipo.fr/?p=3242
Le pianocktail de Boris Vian, en vrai.
(Ou plus exactement en l’espèce : le "piano cocktail", car à la télévision la crase s’écrase.)