Le «cri de Wilhelm» est un célèbre échantillon sonore utilisé pour la première fois dans les années 1950, dans un film d’aventures où un homme est mordu par un alligator et un western où quelqu’un reçoit une flèche dans la jambe. Il a ensuite été ré-employé de façon quasi obsessionnelle par les ingénieurs du son de ces dernières décennies (depuis Star Wars).
Plus d’informations sur Wikipédia (en anglais) : http://en.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_scream
Un éditorial diffusé en 2014 par la radio publique NPR résume une série d’articles passionnants (en anglais) dans lesquels un web-designer suédois, Martin Nilsson, s’est employé à explorer l'origine de ce motif mélodique/rythmique qui, dans les produits culturels occidentaux, constitue le signe par excellence de l'orientalité (dans un sens grossier, primaire et raciste). Un exemple canonique se trouve dans un film de kung-fu de 1974, mais on le trouve aussi textuellement dans plusieurs cartoons des années 1930 ; en fait les gens qui se sont penchés sur le sujet trouvent même des proto-exemples jusqu'en 1847 ! Un magnifique travail de recherche et d’analyse.
Cette vidéo passionnante (en anglais) retrace l’histoire du «Amen break», un échantillon de batterie de 6 secondes extrait d’une chanson de 1965, ré-utilisé à partir de l’émergence du hip-hop et devenu omniprésent dans la musique populaire de ces dernières décennies.